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La valeur du pardon (‘afw)


Le dernier Messager (paix et salut sur lui) ne répondait pas au mal par le mal et n’était pas rancunier. Il pardonnait et ne tenait pas rigueur. Il a pardonné à ses pires ennemis même après la victoire !

Le prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) séjourna pendant dix jours parmi les gens de Tâif . Au cours de cette période, son appel n’épargna aucun des notables de la localité. Ceux-ci lui répondirent: «Sors de notre pays!». Ils incitèrent contre lui les sots et les stupides. Au moment où le prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) allait sortir, les sots et les esclaves le suivirent, l’injuriant et lui criant dessus au point d’ameuter les gens autour de lui. Organisés en deux rangs, ils se mirent tous à lui jeter des pierres et à lui adresser des grossièretés. Ils lui jetèrent des pierres aux tendons au point que ses chaussures fussent teintées de sang. Il s’arrêta, à un endroit, les pieds en sang, pour prier Dieu (l’invoquer)…Dieu lui envoya l’ange Gabriel avec l’ange des montagnes. Ce dernier lui dit : « ô Muhammad ! Je ferai ce que tu désires. Si tu veux, je peux replier sur eux les « Al-Akhchabayn » (deux montagnes situées près de la Mecque). » Le prophète de la miséricorde et du pardon répondit : « je n’ai pas été envoyé comme malédiction (injure) (la’ânan) mais comme miséricorde (pour les univers). Je souhaite plutôt que Dieu fasse sortir de leurs reins une progéniture qui adorera Dieu, l’Unique, sans rien Lui associer. O mon Dieu ! Guide ma tribu (mon peuple) car ils ne savent pas » Et Gabriel (paix sur lui) dit alors suite à cela : « Dieu a raison de t’appeler le miséricordieux, plein de compassion. » (voir :“Kitâb Badaa Al-khalq” Hadîth 1365 : dans Le sommaire du Sahîh al-Bukhârî de l’imam Zayn ad-Dîn Ahmad Ibn ‘Abd al-Latîf az-Zubaydî, tome II; page 558.)

Un jour un dénommé Tammâm venait à la Mecque pour tuer le prophète, ‘Umar Ibn Al-Khattâb (que Dieu l’agrée) le remarqua et aussitôt le fit prisonnier en l’attachant à un pilier de la mosquée du Prophète. Il partit chercher le Prophète. Le Prophète (paix et salut sur lui) ordonna de suite qu’on le détache et dit à ‘Ali (que dieu l’agrée) : « va chercher du lait et de la bonne nourriture pour notre hôte » … Il prit soin de l’homme qui voulait le tuer, puis avant de le laisser partir, il lui dit : « veux tu attester que Dieu est unique et que je suis son messager ? », l’homme répondit : « non ! » et le prophète le laissa partir. Quelque temps après l’homme revint vers le Prophète en disant : « j’atteste que Dieu est unique et que tu es Son Messager », on lui dit pourquoi ce changement d’état et il répond : « je ne voulais pas qu’on dise que j’ai embrassé l’Islam par peur du Prophète (ou de l’épée) ! » 

  Le jour où il revint à la Mecque victorieux, il s’adressa aux polythéistes de Quraysh qui l’ont tellement malmené et l’ont fait souffrir et qui avaient torturé et tué ses compagnons auparavant (dont son oncle bien aimé Hamza qui fut même mutilé : Hind lui avait retiré son foie) : en disant : « que pensez vous que je vais faire de vous… »… et il continua : « Vous êtes libres… » (Ce geste de pardon a marqué l’époque et a transformé les cœurs malades en des cœurs plein d’amour pour le Prophète paix et salut sur lui).


 
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